Notre volonté : sécuriser l'intervention de nos patients
Subir une intervention chirurgicale orthopédique pour rechercher plus de confort et moins de souffrance, c'est aussi accepter les risques inhérents tout acte chirurgical. Parmi les aléas opératoires, c'est le risque infectieux qui suscite du patient le plus d'interrogation.
L'amélioration des techniques, la réduction des durées d'intervention, une meilleure connaissance de la flore microbienne, une plus grande efficacité de l'antibiothérapie ont diminué de façon très significative le risque infectieux en chirurgie orthopédique. Chirurgien et patient peuvent-ils apporter encore leur contribution pour réduire la fréquence et la gravité des complications infectieuses.
Exemples de comportement des chirurgiens de l'Institut de Chirurgie Orthopédique Dijon-Drevon pour limiter les risques infectieux :
- Chirurgie arthroscopique, sans incision avec hébergement de moins d'une journée.
- Utilisation de " custom-pack" : trousse à usage unique stérilisée en laboratoire et comportant la plus quasi-totalité des accessoires nécessaires à l'intervention programmée. Cette méthode réduit le risque d'erreurs d'asepsie lors de la présentation au chirurgien par la panseuse des produits nécessaires à la réalisation de l'opération ( fils, compresses, canule d'aspiration, bistouri électrique).
- Chirurgie conduite par incisions très courtes (Mini-Invasive Surgery) : cette technique rendue possible grâce à une instrumentation adaptée est utilisée en chirurgie ligamentaire et prothétique. La réalisation de courtes voies d'abord sans décollement, permet le plus souvent de se dispenser de drainage post-opératoire.
- Absence de réfection systématique du pansement post-opératoire : le pansement étant supposé stérile lorsqu'il est accompli en salle d'opération. Dans l'hypothèse où ce dernier demeure sec, sans signe inflammatoire local dans les suites opératoires, son renouvellement ne s'impose pas, diminuant ainsi le risque de contamination secondaire tant que la cicatrisation cutanée n'est pas acquise.
Comment le patient peut-il agir préventivement pour sécuriser son intervention ?
Nous rappellerons ici quelques consignes ou comportement de bon sens visant à respecter dans les jours qui précèdent l'intervention afin de limiter le risque infectieux.
- Éradiquer tout foyer infectieux à distance du site opératoire avant l'intervention. Vérifier l'absence de contamination cutanée (furoncle, panaris, bouton surinfecté).
- S'assurer de l'absence de foyer infectieux dentaire , particulièrement dans la perspective de la mise en place d'une prothèse articulaire.
- L'intoxication tabagique augmente de façon importante le risque infectieux en raison des perturbations vasculaires induites par le tabac.
- Le diabète, l'insuffisance artérielle ou veineuse constituent un facteur d'accroissement des risques infectieux par retard de cicatrisation.
- Une lésion cutanée superficielle en regard du site chirurgical constitue un facteur de risques infectieux notoires. Il convient d'éviter des blessures superficielles par objet rigide ou par végétal dans les jours qui précédent l'intervention.
- Dans les procédures de chirurgie ambulatoire dans l'hypothèse où il est demandé au patient de se raser la veille de l'intervention, il convient d'effectuer ce geste de façon non agressive, évitant d'irriter, de couper ou d'abraser le derme.
- Un examen bactériologique systématique des urines sera effectuer plusieurs jours avant l'intervention en cas d'implantation prothétique sur le membre inférieur. En cas d'implantation de prothèse articulaire il convient de s'assurer de la stérilité des urines.